Créée à Paris à la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) mène des actions souvent méconnues du grand public. Sa politique de promotion du livre et de la lecture en fait partie. Cette politique se déploie pourtant dès 1945 à travers le monde sur fond de reconstruction, de guerre froide puis de décolonisation, soumise à la concurrence des grandes puissances, des fondations américaines et autres organismes dans le domaine du livre à l’international.
LE LIVRE, INSTRUMENT DE PAIX ET
DE DEMOCRATIE MONDIALE ?
LA POLITIQUE DU LIVRE DE L'UNESCO, 1945-1975.
Confrontée à des enjeux économiques et géopolitiques nombreux et contradictoires, l’Unesco a vu ses programmes évoluer au gré des changements politiques et idéologiques provoqués par l’évolution des relations internationales et l’adhésion régulière de nouveaux États-membres. Sans doute plus que d’autres domaines, le livre, qui pose en filigrane la question de l’influence culturelle et de la langue, est un sujet sensible pour les États, et le lien étroit entre livre, éducation, alphabétisation et développement économique est fréquemment affirmé.
Convention universelle sur le droit d’auteur, campagnes d’alphabétisation, développement de bibliothèques, professionnalisation des métiers du livre, commémoration de grands écrivains, collection de chefs-d’œuvre de la littérature mondiale, préservation de manuscrits anciens, collecte des traditions orales en Afrique, promotion de « textes de lecture » en Asie… autant d’axes de la politique multiforme menée par l’Unesco entre 1945 et 1975, dont les acteurs et les résultats se révèlent à la fois multiples et ambigus.
Cet ouvrage propose une approche vivante, complexe et nuancée autour d’une question centrale: l’Unesco est-elle parvenue, depuis sa création, à imposer le livre comme instrument de paix et de démocratie à l’échelle mondiale ?
Editions de L'Harmattan, juillet 2019.
ISBN : 978-2-343-16314-7
Prix en France : 49 €